Explication sur le carré magique de Kaldor
Afin de connaître la santé économique d’un pays, un économiste postkeynésien britannique du nom de Nicholas Kaldor a mis au point au XX e siècle un défi que chaque état peut réaliser. Il s’agit de la théorie du carré magique, qui vis e à montrer l’idéal économique à partir d’un carré représentant chacun des objectifs à atteindre pour une économie stable. Cette méthode est très connue dans le monde entier et plusieurs pays se lancent dans son usage. Par ailleurs, on peut voir qu’il s’agit d’un idéal économique que l’on ne peut pas réellement réaliser. Mais de quoi il s’agit réellement ?
Le carré magique de Kaldor, c’est quoi ?
Le carré magique est un outil d’analyse et de pilotage de la stratégie économique d’un État, conçu spécialement par un économiste britannique, nommé Nicholas Kaldor. Elle est constituée de 4 composantes qui sont fondamentales et qui représentent la santé économique du pays. Il s’agit d’une figure géométrique qui offre donc un aperçu clair, complet et visuel de la situation structurelle d’une zone économique.
Dans l’économie d’un pays, il existe de nombreux facteurs entraînant des déstabilisations, ce qui mène à l’intervention publique sous plusieurs formes, à partir des politiques économiques surtout. Ainsi, Nicholas Kaldor qui est un économiste britannique a inventé en 1960 un outil, qui permet d’atteindre « l’idéal économique » qu’il a appelé le « carré magique ». C’est est une sorte de reproduction graphique sous forme de quadrilatère, qui a pour but d’analyser la conjoncture économique d’un pays à un moment bien précis. Pour ce faire, il utilise 4 indicateurs : le taux de chômage, le taux d’inflation, le taux de couverture du commerce extérieur ainsi que le taux de croissance.
Le carré magique de kaldor permet tout d’abord de comparer l’activité économique d’un pays dans le temps. Il permet aussi de comparer des pays entre eux. Les politiques économiques conjoncturelles ont comme principal objectif d’obtenir le taux de croissance le plus élevé possible avec un taux de chômage le plus faible possible, tout en respectant la stabilité des prix ainsi que l’équilibre de la balance commune. Ces politiques permettent ainsi d’agir à court terme sur la situation économique d’un pays, bien que les effets de telles politiques aient nécessairement des effets à long terme. Parmi ces politiques, il y a les politiques monétaires.
Que peut-on calculer avec le carré magique de Kaldor ?
Le carré de Kaldor est un outil qui permet de connaître de nombreux éléments. Tout d’abord, il permet d’exprimer la croissance économique d’un pays. Il permet également de connaître la stabilité des prix et la stabilité extérieure entre la balance commerciale. Enfin, il est possible de connaître le taux de chômage. Ces quatre facteurs permettent ainsi de déterminer l’idéal économique d’un pays.
Pour obtenir le carré magique, il faut considérer quatre facteurs importants. Ces derniers figurent chacun un pan de la macroéconomie et ont une unité de mesure spécifique. Ils s’élargissent sur un graphique dans des directions opposées suivant les axes des ordonnées et des abscisses. Ces facteurs sont :
- La croissance économique : situé sur l’axe des ordonnées, la croissance économique symbolise la variation positive de production des services et des biens sur une période bien définie. Elle s’exprime en pourcentage du PIB.
- La stabilité des prix : toujours sur l’axe des ordonnés mais dans le sens négatif, on distingue la stabilité des prix qui fait référence par le taux d’inflation. Il s’exprime par convention entre 0% et 10%, la première est la valeur jugée parfaite, tandis que le second montre l’affaiblissement significatif du pouvoir d’achat.
- L’équilibre extérieur entre la balance commerciale : il est placé en positif sur l’axe des abscisses. C’est le produit du commerce, c’est-à-dire la différence entre les importations et les exportations. Il représente l’idéal de cet outil de Kaldor lorsque la valeur monétaire des exportations est élevée. Pour ce faire, il faut que la valeur monétaire des exportations soit toujours positive.
- Le plein-emploi des facteurs de production : il s’agit de considérer ici le taux de chômage. Si ce paramètre tend vers 0, l’idéal Kaldorien est proche.
Certes, les valeurs choisies afin de connaître les quatre variables peuvent se révéler arbitraires, l’apport que la théorie économique représente est tout autre. Bien que le carré ne soit pas très bien tracé, il propose toutefois une valeur de référence.
Quelles sont les limites du carré magique de Kaldor ?
Le carré magique de Kaldor est un outil qui a des objectifs précis et qui permet également de définir de nombreux éléments. Mais, malheureusement, il présente des limites qu’il ne faut pas négliger. Tout d’abord, d’après son nom magique, le generateur reste persuadé qu’il est encore difficile d’atteindre les objectifs en même temps. Sans parler du fait que certains indicateurs dans le graphique ne sont pas pris en compte. Si le taux doit informer, il est pourtant impossible de savoir de quels types d’échanges il est composé.
Même si le carré magique de Kaldor se révèle être un outil particulier, il a aussi ses limites. Le nom même de cet outil montre ses limites. En effet, si Kaldor utilise l’adjectif « magique », c’est qu’il sait pertinemment qu’il est impossible d’atteindre en même temps les 4 objectifs du carré.
On peut déceler également que certains indicateurs ne sont pas considérés sur le graphique, si l’on ne parle que de l’espérance de vie. Du coup, il s’agit d’une représentation qui tend vers un idéal qui n’est pas réellement complet.
De plus, le carre magique compte 4 agrégats dans leurs globalités, c’est-à-dire que les utilisateurs ont un taux qui est présumé informer, cependant, pour le taux des balances de paiement dans certains pays comme la France, la composition de types d’échanges n’est pas montrée sur le graphique. Personne n’a aucune idée en réalité si ce sont les échanges de service ou de biens qui fait que le taux est pareil.
Tout ce que l’on peut dire, c’est que le carré n’est autre qu’un instrument de synthèse. Néanmoins, afin de comprendre les différents résultats de celui-ci, il est impératif d’effectuer des recherches complémentaires.